Interlude Bar: 5 ans derrière le comptoir d’une aventure

Interlude Bar au salon du mariage

Interlude Bar au salon du Mariage Amour On Air

 

Un premier mot

La rentrée vient de commencer, et avec elle, je me lance dans mon blog personnel qui évoluera au fil du temps.

Pour inaugurer cet espace, je choisis de partager une expérience marquante : mon aventure entrepreneuriale avec « Interlude Bar », une micro-entreprise que j’ai portée pendant cinq ans.

Pourquoi ce sujet ? D’abord par nostalgie, mais aussi parce qu’on me demandait souvent :
« Mais c’est quoi, Interlude Bar ? »
Je répondais : « Un bar mobile pour les événements. »

J’en parle un peu ici pour donner un aperçu de ce projet qui m’a tant appris.

Quand ma conjointe et moi avons fait le souhait d’avoir un enfant, j’ai compris que ce rythme n’était plus tenable. Puis le Covid a frappé, balayant le secteur événementiel. C’était le moment d’arrêter. Mais cette aventure m’a laissé bien plus qu’une ligne sur un CV.

 

cocktail d'Interlude Bar

Cocktails réalisés par Interlude Bar pour un mariage 

 

D’où est venue l’idée

Tout a commencé à 18 ans. Je cherchais un job étudiant et, par hasard, j’ai découvert le monde du traiteur événementiel avec Cousin Traiteur.

Ce qui devait être de simples extras est devenu une véritable école de la restauration et de l’organisation d’événements. J’y ai travaillé près de dix ans, jusqu’à valider une licence professionnelle en management de restauration.

Mariages grandioses, congrès, soirées d’entreprise, services sur des péniches parisiennes, repas pour des célébrités… Ces années m’ont appris l’exigence, la rigueur et la magie de ce métier où, en une journée, on monte un restaurant éphémère complet à partir d’un camion rempli comme un Tetris géant.

 

L’envie d’entreprendre

À force d’observer, une idée a germé.

Dans les mariages ou galas, le service de bar de nuit était souvent improvisé, limité (whisky-coca, gin tonic, eau…). Je me disais : « Dommage, on pourrait faire mieux. »

Pourquoi ne pas proposer un bar mobile lumineux, avec de vrais cocktails et une expérience plus qualitative ?

Le concept existait, mais restait rare. Alors je me lance, sans gros investissement : deux bars chinés, des verres Ikea, l’achat d’un camion, mon garage transformé en entrepôt. C’était parti !

 

camion d'Interlude Bar

Le camion de réception d’Interlude Bar

 

Donner vie à Interlude Bar

Un ami m’a aidé à créer un logo. Le nom « Interlude » m’est venu d’une chanson de Kid Cudi.

J’ai monté un site, ouvert une page Facebook, imprimé cartes de visite et flyers.

Au début, ce fut dur : peu de clients, beaucoup de démarchage. Les foires expositions de Poitiers ont été mes premiers terrains de jeu, mais sans grand retour pour décrocher des événements.

Petit à petit, j’ai noué des partenariats avec des agences événementielles et des traiteurs. Les prestations se sont multipliées : mariages dans des châteaux, soirées d’entreprise, événements privés… L’aventure prenait forme.

 

bar pour une soirée Burger King

Prestation professionnelle pour Burger King

bar dans un mariage

Prestation privée pour un mariage

 

Le décollage

Avec le temps, j’ai affiné mon offre.

Au départ, j’acceptais tout. Mais peu à peu, j’ai appris à dire non, à me spécialiser.

Je me suis concentré sur les cocktails maison : pas plus de trois recettes par soirée, servies en quantité et avec qualité.

  • De 200 à 400 cocktails sur les mariages.

  • Jusqu’à 1 500 pour un événement d’entreprise avec PGA Motors au Parc du Futuroscope.

Les moments de stress étaient intenses, mais chaque défi relevé m’a appris à gérer la pression et les responsabilités.

 

soirée pour PGA Motors

1500 cocktails réalisés par Interlude Bar pour PGA Motors

 

Et puis, il y a eu les rencontres incroyables. Ces événements m’ont permis de croiser des personnalités inattendues, comme le nageur Alain Bernard, qui m’a marqué par sa simplicité et sa sympathie, ou encore Philippe Candeloro avec qui j’ai eu la chance d’échanger. Ces moments sont des beaux souvenirs.

 

Interlude Bar et Alain Bernard

Interlude Bar et Alain Bernard

Interlude Bar et Philippe Candeloro

Interlude Bar et Phillipe Candeloro

 

La fin d’une aventure

Mais tout cela avait un prix.

Cinq ans sans vraies vacances, week-ends sacrifiés, nuits écourtées… J’enchaînais mon travail en grande distribution et les prestations d’Interlude Bar.

Souvent, je finissais mon samedi en magasin, sautais dans le camion déjà chargé, et partais assurer une soirée jusqu’à l’aube. Le dimanche, je rangeais et lavais la verrerie au garage.

Quand ma conjointe et moi avons fait le souhait d’avoir un enfant, j’ai compris que ce rythme ne serait pas tenable. Puis le Covid a frappé, balayant les événements privés.

C’était le moment d’arrêter. Je n’ai pas eu de prestation ratée, et je garde d’excellents souvenirs. Mais surtout, j’ai récupéré du temps pour ma famille et mes amis, et cela n’a pas de prix.

 

Les leçons retenues

Cette aventure m’a offert une vraie école de vie et d’entrepreneuriat :

  • Commencer petit, accepter tout type de prestation pour apprendre.
  • Persévérance et remise en question comme moteurs d’évolution.
  • Gestion des stocks, communication, devis, démarchage… compétences acquises sur le terrain.
  • La fierté d’avoir construit un projet de mes propres mains et d’avoir apporté du plaisir aux clients.

« Interlude Bar » n’existe plus, mais il m’a donné le goût d’entreprendre. Un jour, je repartirai peut-être sur un autre projet, dans un autre domaine. Mais l’énergie et les enseignements de cette première aventure resteront toujours avec moi.

 

L'équipe d'Interlude Bar

Prestation d’Interlude Bar dans une black box

Posté le 15/09/2025